AFP
Plus de 40 000 jeunes venus du monde entier se sont jetés mercredi matin quelque 120 tonnes de tomates à la figure dans une atmosphère de fête survoltée, pour la traditionnelle «Tomatina», dans la petite ville espagnole de Bunol.
Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de milliers de personnes, certaines équipées de masques de plongée pour se protéger les yeux de cette sauce tomate géante, se sont pressés dans le centre de la commune de 10 000 habitants, située à une quarantaine de kilomètres de Valence.
«Nous avons dépassé les 40 000» participants, a expliqué le porte-parole de l'événement, Rafael Perez, assurant que «le centre de Bunol est totalement rempli».
Un gaspacho humain
L'affluence était telle que les cinq camions chargés de tomates ont eu de grandes difficultés à effectuer leur parcours à travers la foule enthousiaste et abreuvée de sangria, qui s'est immédiatement emparée des projectiles pour se les lancer sans ménagement.
«Je n'arrive pas à tirer assez vite, c'est la folie, c'est la troisième année que je viens», racontait Angel, occupé à envoyer des tomates, l'une après l'autre, depuis une terrasse surplombant la rue, où des milliers de jeunes voyaient leurs t-shirts se teinter progressivement de rouge.
«C'est une bataille de fous, on s'amuse bien, et sans aucun blessé!», ajoutait Nestor qui, après s'être baigné dans cette guerre de tomates pendant des années, a choisi cette fois un point sûr, en hauteur, pour admirer le spectacle.
«Viva la Tomatina», s'exclamait un touriste japonais brandissant un drapeau peint d'une immense tomate, accompagné d'un ami coiffé d'un casque en forme de tomate.
Après presque une heure de bataille dans cet immense gaspacho humain, de nombreux participants se sont jetés dans la rivière de la ville pour se rincer.
Une tradition
La «Tomatina», qui attire un nombre grandissant d'étrangers, remonte à 1944, lorsqu'un groupe de jeunes du village avait provoqué une rixe pendant les fêtes, utilisant les tomates d'un étalage de primeurs. D'année en année, la tradition s'est installée malgré les réticences des autorités, qui l'ont même interdite dans les années 1950.
En 1957, la mairie l'a finalement autorisée et l'organise elle-même depuis.
Source: http://fr.canoe.ca/voyages/nouvelles/archives/2012/08/20120829-121417.html