Le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) proposera en 2014 cinq nouvelles expositions, consacrées notamment au Maroc, au carnaval ou à la problématique de la nourriture dans le monde, toutes guidées, selon son président, par le refus de « frontières historiques » et « d'enfermement géographique ».La première, qui se tiendra du 11 mars au 25 août, sera consacrée au site archéologique marocain de Volubilis, une des capitales de Juba II, prince numide élevé à la cour de Rome. Dix-huit bronzes seront exposés, datant pour l'essentiel de la période hellénistique et impériale.Avec la deuxième exposition, Tétouan, également consacrée au Maroc, « c'est le versant contemporain de l'artiste dans la cité ». Le musée mettra en valeur, du 14 mars à septembre, dans son site du fort Saint-Jean, « la vitalité de la création artistique au Maroc » dans de nombreux domaines, peinture, sculpture, vidéo, etc., selon M. Suzzarelli.Changement de région et de thème avec l'exposition Le monde à l'envers consacrée aux carnavals et mascarades d'Europe et de Méditerranée. Du 25 mars au 25 août, « c'est une réflexion sur ce qui fait le renouveau de la pratique des carnavals et de ce que ça signifie historiquement », puisqu'ils « puisent leurs racines dans les civilisations indo-européennes », selon le président du MuCEM, qui voit là « l'occasion de monter les choses de manière ludique ». D'autant qu'une série d'animations accueillera les enfants à l'extérieur du musée.Le deuxième semestre rendra hommage, du 21 octobre au 23 février 2015, à Odessa (Ukraine), des « origines de la ville avec des pièces archéologiques, en passant par la période de sa création » par Catherine II de Russie jusqu'aux années 20. Pour M. Suzzarelli, il s'agit de donner « un coup de projecteur sur la mer Noire, 4e rive de la Méditerranée », avec des oeuvres empruntées aux musées ukrainiens et français.Une 5e exposition, Food, du 21 octobre 2014 au 23 février 2015, s'intéressera à la réflexion d'artistes sur les questions liées à l'alimentation: conséquences des changements climatiques, empoisonnement des produits agricoles, écarts dans la distribution des aliments, etc.Les deux expositions semi-permanentes, déjà installées, continueront par ailleurs.Ouvert en juin, le MuCEM, musée national, a accueilli depuis plus de 1,5 million de visiteurs (dont un tiers ayant vu au moins une des expositions), se classant ainsi parmi les 50 musées les plus visités dans le monde.
Source: BIG/AFP/REELAXNEWS